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Missions

Les Missions du Centre Interdisciplinaire de Recherches Médicales de Franceville

Mission de Recherche

Afin de mener à bien cette mission, le CIRMF a été divisé en cinq Unités de Recherche opérationnelle et expérimental en plus de disposer d’un Centre de Primatologie. Ces différentes Unité de Recherche sont :

- La parasitologie ;

- L’entomologie Médical ;

- La bactériologie ;

- L’Unité de Recherches en Ecologie de la Santé (travaillant sur la faune sauvage) ;

- La Virologie.

Unité de parasitologie

En parasitologie, les thématiques développées sont : le paludisme, les diarrhées d’origines parasitaires et les maladies parasitaires négligées.

Recherche sur le paludisme

C’est la principale infection parasitaire rencontrée au Gabon et dans la sous-région d’Afrique Central. Le paludisme et d’autant plus dangereux au Gabon car Plasmodium falciparum (l’espèce la plus virulente) représente plus de 95% des espèces plasmodiales rencontrées. Les axes de recherche étudiée sur la maladie sont : l’épidémiologie du paludisme, la recherche sur les mécanismes physiopathologiques du paludisme et la surveillance de la résistance aux antipaludiques.

Recherche sur les diarrhées d’origines parasitaires

Il s’agit de recherche toutes les parasitoses pouvant être à l’origine des diarrhées dans la population en mettant un accent sur de potentielles différences entre les populations vivant en zones urbaines et celles vivant dans des zones rurales.

Recherche sur les parasitoses négligées

Les Maladies Tropicales Négligées (MTN) sont un groupe de diverses maladies tropicales fréquentes au sein des populations à faible revenu dans les régions en voie de développement d’Afrique, d’Asie et d’Amérique. Elles sont transmises par les animaux hôtes (des arthropodes vecteurs à l’exemple des diptères hématophages) et par la consommation d’eau souillée. Les travaux de recherche sur les MTN menés par les chercheurs du CIRMF porte sur l’épidémiologie, l’immunologie et le traitement des filarioses et sur des études Entomologiques et parasitologiques des insectes vecteurs de la Trypanosomiase Humaine Africaine (THA) dans les anciens foyers de THA et les parcs nationaux. Les axes de recherche portent sur :

- Evaluer ou réévaluer l’abondance saisonnière des différentes espèces des Glossines, dans les parcs nationaux et les anciens foyers de THA au Gabon;

- Effectuer une identification moléculaire des glossines vectrices de THA;

- Identifier les préférences trophiques de ces mouches ;

- Faire le screening des pathogènes hébergés par ces insectes ;

- Connaitre les pics d’activités journalières de ces mouches ;

- Mesurer la différentiation génétique et le degré d’isolement de la population abondante de glossine (espèce à forte densité) identifiée dans ces parcs ;

- Déterminer les corrélations entre les pathogènes hébergés par ces insectes et les prévalences des pathologies manifestées dans la population humaine autour des parcs et anciens foyers.

Unité d’entomologie

Vecteurs responsables de la transmission de parasite et virus

Ces études portes sur l’identification, l’étude de l’écologie et la détermination du taux d’innocuité des vecteurs responsable de la transmission du paludisme, du chikungunya et de la dengue au Gabon.

Adaptation et environnement des vecteurs

L'adaptation des espèces du complexe Anophèles gambiae aux environnements urbains est d'un intérêt majeur pour son implication dans la transmission du paludisme dans les villes d'Afrique sub-saharienne. Cette adaptation implique des changements physiologiques, génétiques et comportementaux. L’objectif général de cet axe de travail est d’identifier et d’analyser les mécanismes écologiques, comportementaux et génomiques qui ont permis au complexe Anophèles gambiae de coloniser le milieu urbain.

Une anophèle femelle lors un repas sanguin

Unité de Bactériologie

L’Unité de bactériologie a pour mission: l’analyse biomédicale, la caractérisation des différents biotopes de la résistance aux antimicrobiens notamment la dissémination et le transfert des gènes de résistance entre les divers écosystèmes » suivant le concept One Health. Les recherches portent sur des bactéries d’intérêt médical et les mycobactéries.

Recherches sur des Bactéries d’intérêt médical

Les divers axes de recherche s’inscrivent dans le cadre de la caractérisation phénotypique et moléculaire de la résistance aux antimicrobiens. Les différentes souches bactériennes proviennent de divers types d’affections (diarrhées, urines, prélèvement biologiques divers) mais aussi des fèces animales d’élevage et de la faune sauvage. Pour le volet phénotypique, l’évaluation des profils de sensibilité concerne les antibiotiques usuels et les extraits phytochimiques des plantes. La partie moléculaire se base essentiellement sur la recherche par PCR uni/multiplex des gènes de résistance existants dans les bases de données génomiques .

Recherche sur les Mycobactéries

Les travaux de recherche portent sur le diagnostic du complexe Mycobacterium tuberculosis, les mycobactéries non tuberculeuses, le développement et l’écologie de Mycobacterium Ulcérans, responsable de l’ulcère de Buruli.

Unité de Recherches en Ecologie de la Santé

Les objectifs des chercheurs de l’Unité de Recherches en Ecologie de la Santé (URES) sont de comprendre les modalités de transfert, l’émergence ou la réémergence et la transmission des maladies infectieuses dans différents environnements. Des chercheurs étudient l’écologie et l’évolution de divers pathogènes et des systèmes vectoriels en incluant des approches intégratives et complémentaires (biologie moléculaire, entomologie médicales, taxonomie, phylogénie, parasitologie, écologie et évolution et statistique). Les recherches portent particulièrement sur les maladies zoonotiques à transmission vectorielle avec pour objectif de comprendre l’impact des agents pathogènes sur la santé des différents hôtes (incluant l’homme) et leur impact sur la conservation la faune et la santé humaine.

Unité des infections rétrovirales et pathologies associées

L’unité des Infections Rétrovirales et Pathologies Associées est l’une des deux unités du département de virologie du CIRMF. Les activités qui y sont réalisées s’inscrivent dans cinq axes de recherche : infection naturelle des primates non humains (PNH) par les rétrovirus, étude de la transmission inter espèces des rétrovirus simiens, veille microbiologique : appui à la santé publique, surveillance de la résistance du VIH aux antirétroviraux et la recherche sur les cancers viro-induits.

L’infection naturelle des primates non humains (PNH) par les rétrovirus

Dans ce cadre, l’unité évalue la prévalence des infections par le virus de l’immunodéficience simienne (SIV), les virus T-lymphotropes simiens (STLV) et le virus spumeux (foamy) simien (SFV), chez les primates non humains (PNH) du Gabon, vivant en captivité ou dans la nature. Cette première approche est complétée par la caractérisation moléculaire des souches circulantes en vue de la description de nouvelles souches virales. Enfin, les chercheurs étudient les coïnfections entre ces trois rétrovirus simiens pour comprendre cette situation et mieux se préparer si un tel tableau est décrit chez l’homme.

Primate non-humain vivant en captivité au CIRMF

Etude de la transmission inter espèces des rétrovirus simiens

Après la description des rétrovirus simiens, les chercheurs mènent des recherches pour décrire de nouveaux agents viraux résultants de la transmission des virus simiens à l’homme. Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), les virus T-lymphotropes humains (HTLV) et les (SFV). Les études réalisées portent sur la prévalence de ces rétrovirus chez les personnes à risque: chasseurs, personnes mordues par un PNH, vendeuses et manipulateurs de viandes de brousse. Il s’agit surtout de faire une caractérisation moléculaire des souches circulantes en vue de la description de nouvelles souches virales chez ces populations et étudier les coïnfection entre ces trois rétrovirus.

Veille microbiologique : Appui à la Santé Publique

Le deuxième axe de recherche est complété par la mise en place d’une veille microbiologique en virologie pour suivre le devenir des virus simiens passés à l’homme et, prévenir l’émergence de nouvelles pathologies au sein de la population humaine (SIV/HIV, STLV/HTLV) d’une part, et de l’autre, apporter un appui à la Santé Publique par l’étude d’autres virus associés comme ceux des Hépatites, B et Delta HBV/HDV), C (HCV), et le virus herpès humain de type 8 (HHV-8).

Surveillance de la résistance du VIH aux antirétroviraux

L’unité réalise une activité particulière en Santé Publique, à travers l’étude de la diversité génétique du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et la résistance aux antirétroviraux (ARV), chez des personnes vivant avec le VIH au Gabon. Actuellement l’accent est mis sur l’étude de la résistance au dolutégravir, un antiviral inhibiteur de l’intégrasse.

Recherche sur les cancers viro-induits

Certains virus comme le HTLV-1, les HBV/HDV et le HCV sont responsables de cancers chez l’homme, c’est pourquoi un accent est mis sur les cancers viro-induits afin de compléter les études sur la description de ces agents pathogènes par celles sur leur impact chez des personnes atteintes de cancer, en collaboration avec des équipes médicales. De même, les chercheurs effectuent des études d’épidémiologie moléculaire sur le virus du papillome humain (HPV) chez les populations de Franceville et celles de Libreville, pour alerter sur le risque d’apparition du cancer du col de l’utérus.